Le réchauffement climatique n’est plus un mythe. « Nous sommes volontairement destructeurs. C’est la seule conclusion à laquelle on peut parvenir lors de l’examen des catastrophes au cours des 20 dernières années »[1]. D’après un rapport des Nations Unies présenté en octobre 2020, entre 2000 et 2019, plus de 7000 catastrophes climatiques majeures ont été enregistrées faisant plus de 1.23 millions de morts et affectant 4.2 milliards de personnes[2]. Les pertes économiques mondiales sont de l’ordre de 2.97 milliards de dollars[3]. La prise de conscience est générale car étayée par des situations réelles : canicules, inondations, tempêtes, cyclones et tornades même en France. D’après le service européen Copernicus sur le changement climatique, l’année 2020 est l’année la plus chaude que nous ayons vécue. Ces épisodes de chaleur intense, entrainant la sècheresse des terrains, suivis de pluies diluviennes, malmènent non seulement notre environnement naturel, les infrastructures que nous utilisons mais également les bâtiments dans lesquels nous vivons. Nous pouvons agir collectivement pour freiner cette évolution mais également individuellement pour prévenir d’éventuels désordres liés à ces changements climatiques. Il faut alors bien identifier les risques pour définir les mesures à prendre.
Risques pour les éléments naturels : glissements des terrains et effondrements
Glissements de terrains et éboulements
Qu’ils soient dus à la fonte des neiges à la montagne ou aux fortes intempéries en bord de mer, les glissements de terrains et les éboulements de falaises peuvent se révéler particulièrement dangereux pour les usagers mais également causer des dégâts très importants allant jusqu’à l’isolement complet de certains villages.
Une cartographie des risques en fonction de l’existant et de son environnement (couches argileuses dans les falaises, existence de failles, dégradations par la végétation ou action de l’homme) va permettre de définir les moyens à mettre en place pour réduire ces risques ou prévoir éventuellement des mesures d’intervention telles que le déplacement des habitants temporaire ou définitif par exemple, si le risque devient trop élevé. C’est là tout l’intérêt de faire réaliser un plan de prévention des risques pour se prémunir au maximum des risques d’éboulements ou de glissement de terrains et de déterminer précisément comment réagir face à ces phénomènes.
Effondrements souterrains
Les effondrements de carrières souterraines ou de marnières sont bien évidemment liés à leur vieillissement, et à l’action de l’homme mais également aux influences climatologiques récentes. En effet, les épisodes de pluies diluviennes que l’on vit de manière de plus en plus récurrente, cumulées avec l’évolution de la température ont nécessairement un impact sur la stabilité des versants rocheux mais également sur celles des cavités souterraines. Ce phénomène s’explique en grande partie par la variation du niveau des nappes phréatiques souterraines qui fragilise de fait les piliers de soutènement des cavités[4] mais également par la surcharge liée à des terrains gorgés d’eau sur ces dernières.
Afin de se prémunir d’un trop grand risque d’effondrements soudains, il est possible de réaliser des cartes des risques basées sur des missions de localisation, d’inspection et d’un état des lieux de la cavité et de l’environnement. Une fois cette cartographie réalisée, il est plus aisé de déterminer les mesures adéquates à prendre pour sécuriser l’ouvrage (travaux de renforcement ou de consolidation).
Outre les répercussions sur la nature elle-même, les changements climatiques induisent également des conséquences sur le cadre bâti en cas de sécheresses, d’inondations ou encore de séismes. Fort heureusement, il existe des solutions et des démarches préventives pouvant aider à la mise en sécurité du patrimoine et de ses occupants.
Risques pour le bâti : sécheresses, inondations et séismes
La sècheresse
« En 2019, la sécheresse est classée 1er risque naturel en termes de coûts des dommages engendrés, évalués entre 600 et 870 M€ par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), et un tiers du territoire français est touché»[5].
Les effets liés au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux et aux sécheresses intenses impactent de plus en plus les bâtiments. En effet, la sécheresse avec la dessiccation des sols argileux sensibles à l’eau peuvent entraîner des tassements de fondations et donc des fissurations au niveau des structures, voire une forte dégradation de ces dernières. Il devient donc urgent d’encourager toutes les démarches émergentes pour adapter le patrimoine existant à ces phénomènes et atténuer ainsi leur vulnérabilité.
Les actions peuvent être de différents ordres :
- Déterminer de manière précise les causes de ces sinistres avec une véritable identification du phénomène de sécheresse et la mesure de la profondeur de l’emprise de cette dernière.
- Préconiser des mesures correctives à mettre en œuvre : reprises en sous œuvre, injections des sols, renforcements à prévoir…
En terme de prise en charge en cas de sinistre, la réalisation de dossier de détermination de cause de la sécheresse peut être utile aux propriétaires dans le cadre de démarches de reconnaissance et de classement en catastrophe naturelle (CAT NAT) de la commune sur laquelle est situé le bien. Si un arrêté de catastrophe naturelle est publié, l’indemnisation pourra dès lors être prise en charge par la compagnie d’assurance si ce risque est bien inclus dans le contrat souscrit.
Les inondations
L’Ouest de la France a été particulièrement marqué par de fortes intempéries (pluies, chutes de grêle) en cette fin 2020. La Tempête Bella a fait sortir l’Adour et la Midouze de leurs lits respectifs en l’espace de quelques heures avec des crues exceptionnelles. A Tartas, la Midouze a atteint 4,02m, Il faut remonter à janvier 1843 pour retrouver de telles valeurs à cet endroit (4,80m, à l’époque).
Ces crues intenses surprennent les habitants par la rapidité de la montée des eaux et leur puissance. Les dégâts matériels sont nombreux et des pertes humaines sont malheureusement parfois à déplorer. Des moyens de prévention sont à mettre en place pour limiter au maximum les dégâts et les sinistres pouvant résulter de ces phénomènes de plus en plus récurrents. Comment ? En :
- Cartographiant les bâtiments et ouvrages risquant d’être touchés par ces phénomènes ;
- Etablissant des scénarios de propagation déterminant la vitesse à laquelle les eaux peuvent se propager et quels canaux elles vont emprunter ;
- Identifiant, à partir de cette cartographie, la résilience des bâtiments existants, leurs points de faiblesse et donc en conséquence en déterminant les travaux à réaliser au niveau des infrastructures et des bâtis pour limiter les risques : barrières provisoires, sortie en étage possible pour les habitants, renforcement de digues, systèmes d’alerte pour fermetures de certaines voies, évacuations de zones,…
Le risque sismique
Même si les liens entre les changements climatiques et les séismes restent des sujets débattus par la communauté scientifique, selon Jean-Philippe Avouac, professeur de sciences de la Terre à Calltech « tout phénomène qui modifie la répartition des masses sur la Terre a potentiellement un impact sur la sismicité »[6] . Il peut donc y avoir, à plus ou moins long terme, un lien entre les deux phénomènes.
Le risque sismique est certainement l’un des risques les mieux connus en France. Il est donc assez aisé de dresser les actions de prévention à mettre en œuvre pour se prémunir contre les dégâts, notamment matériels, que peuvent occasionner les séismes. Dans ce cadre, la réalisation d’une étude de vulnérabilité des bâtiments par rapport au phénomène sismique va permettre :
- D’identifier les zones à risques à partir de la carte sismique ;
- De réaliser un état des lieux des bâtiments et ouvrages pour connaître leur niveau de résistance face à ce phénomène ;
- De déterminer quels sont les travaux éventuels à prévoir pour augmenter leur résistance.
Ainsi, le changement climatique a un coût : qu’il soit humain, matériel, économique ou financier. Agir en faveur de la protection de la planète est une priorité absolue tant à l’échelle mondiale que nationale voire locale. Prévenir le risque, pouvoir l’anticiper, ou à tout le moins, en minimiser les impacts, reste à la portée de tout donneur d’ordre. Des moyens sont à votre disposition pour faire face à ces phénomènes : de la cartographie du risque à l’étude complète et au plan de prévention. Ne soyez plus simple spectateur face à ces phénomènes mais devenez acteur pour y faire face plus sereinement.
Quardina met à votre service des moyens performants pour identifier et cartographier l’ensemble de ces risques avec des équipes d’experts. Les moyens classiques d’études et d’investigations sont complétés notamment par des drones avec photogramétrie, SCAN 3D, SIG et bases de données pour l’aide aux cartographies et des moyens géophysiques (Géoradar, sismiques…) et de l’interférométrie satellite radar. Des spécialistes pour chacun des risques identifiés sont à votre écoute pour répondre à vos besoins spécifiques.
[1] Mami Mizutori, Sous-Secrétaire générale et Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe au Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe
[2] Rapport «Human cost of Disasters : overview of the last 20 years -2000-2019 », Communiqué de presse (en anglais)
[3] soit environ 2 543 milliards d’euros
[4] « Risques et enjeu climatique » Site internet de l’INERIS
[5] Article « La maison individuelle face aux sécheresses successives accentuées par les effets du changement climatique », CEREMA, 13 novembre 2020.
[6] Dossier « Séismes, météo et climat », 2015 – site internet www.planseisme.fr – Le site internet de la prévention du risque sismique
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